vendredi 10 janvier 2020

La Croix de Quinsonas et le Bec du Corbeau par la Bastille


Courte sortie improvisée sur les hauteurs de la rive droite de Grenoble, où le contraste entre les pentes de la Bastille très fréquentés et le promontoire sauvage du Bec du Corbeau est saisissant.

Sortie réalisée le mardi 7 janvier 2020
 

Difficulté : T2 – Intérêt : ♥♥
 
L'arrêt de bus « Saint-Laurent » de la ligne Proximo n°16 de la TAG permet d'arriver au plus près de la Porte Saint-Laurent, qui est l'une des entrées possibles pour grimper à la Bastille. Ici sera privilégiée la variante des escaliers, comprenant d'ailleurs une impressionnante série de marches dit « Escalier des Géants » et une section en tunnel. Malheureusement, ce site historique édifié entre 1823 et 1848 est copieusement tagué, à l'instar de cette « belle » ville de Grenoble



Le souffle sera repris près de la gare d'arrivée du téléphérique. Puis une petite route belvédère contourne par la gauche le replat de la Bastille.


Peu avant d'arriver à son parking, il sera privilégié ici de prendre un raccourci par la croupe caractéristique dominé par les ruines bien visibles du Mont Jalla. En tirant à chaque fois sur la droite, un sentier pénètre dans une forêt de buis qui a bien souffert comme tant d'autres de la Pyrale. Il finit par retrouver la piste classique du Mémorial des Troupes Alpines à un lacet vers 630m.


Le GR9 est alors emprunté sur quelques mètres vers le nord, jusqu'à ce qu'il effectue un virage sur la gauche, où se dresse d'ailleurs un panneau forestier. Légèrement sur la droite démarre une sente discrète, permettant de grimper droit dans la pente toujours dans cette direction nord. Un balisage rose l'accompagne au début, avant qu'il ne vire à droite pour amener à des paravalanches. Mais pour l'heure, arrivé sur un petit replat, une trace montante est suivie sur la gauche pour gagner le pied d'un bastion rocheux. Et en le longeant sur la droite, un court raidillon finit par amener à son sommet où se dresse la Croix de Quinsonas.


Elle rend un touchant hommage du lieutenant et résistant du même nom, surnommé « Fiancey », et tué par les allemands dans ce secteur fin juillet 1944. Et elle offre un beau panorama sur l'agglomération grenobloise et bien au-delà.


Si ce belvédère est relativement visité par les randonneurs locaux, celui du Bec du Corbeau, situé non loin de là au nord, est complètement ignoré. Il faut dire que son accès est plutôt malaisé à cause d'une végétation devenant de plus en plus envahissante au fil des ans... et qui plus est piquante !


Le sécateur dans la poche, prêt à l'emploi, une modeste crête rocheuse est longée par la gauche avant de trouver une trace légèrement en contrebas. Elle se remonte facilement pour en récupérer une nouvelle, où des marques roses sont de nouveau présentes. Un cairn est alors posé pour ne pas louper cet embranchement au retour. Puis, ce balisage rassurant amène finalement sans encombre au Bec du Corbeau.


On remarquera que les failles de ce promontoire rocheux ont été cimentées pour limiter les risques d'éboulement, avec en contrebas des paravalanches accessibles par un itinéraire  scabreux et câblé.


Après avoir bien profité du panorama sur Belledonne, il est temps de quitter les lieux au moment où le soleil se couche derrière le Moucherotte. De retour au bastion rocheux de la Croix de Quinsonas, un court sentier ramène au chemin classique du GR9. Puis, pour regagner au plus vite Grenoble, la descente se fera par les mêmes raccourcis qu'à la montée.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire