Cette randonnée part notamment à la découverte de la Tourbière du Peuil, l'une des rares zones humides du massif du Vercors. Un bon parking permet une approche très courte, mais il est bien entendu hors de question ici de céder à cette facilité en foulant les sentiers à l'abandon ou confidentiels du flanc boisé ceinturant le plateau.
Cette esthétique ligne de crête située dans le prolongement des célèbres Arêtes du Gerbier peut très bien être parcourue lors d'un hiver sans neige, comme ce fut le cas en fin d'année 2016. Même si l'on reste dans le domaine de la randonnée alpine facile, elle demande toutefois par endroits d'avoir le pied sûr.
Le but initial de cette randonnée était de redécouvrir le méconnu Pas du Bœuf, situé au-dessus du charmant village de Mont-Saint-Martin. Mais la présence d'une couche de neige suffisamment conséquente a été dissuasive. Il n'empêche que Côte Charvet est déjà un objectif honorable en partant de la vallée.
Si la montée par le chemin du col de Vence pour le Mont Saint-Eynard est une véritable autoroute pour randonneurs les dimanches ensoleillés, ce n'est franchement pas le cas avec la variante présentée ici. Il faut dire qu'elle se mérite, surtout la dernière partie avant de retrouver l'itinéraire classique, mettant à mal les mollets les moins entrainés. Le passage final pour le sommet plaira aux amateurs de vires exposés, suivi d'une arrivée en apothéose grâce à un panorama époustouflant. Enfin, le retour à la belle et vaste Prairie du Parchet emprunte un sentier parfois raviné et bien connu des VTTistes locaux.
Cette boucle passe du versant ensoleillé, aux accents méditerranéens, de cette bosse bien connue des grenoblois au flanc ombragé un brin austère dominant le col de Clémencières. Quelques raccourcis confidentiels du côté des prairies du Rachais sont ici empruntés, contrastant avec le Mémorial des Troupes alpines du Mont Jalla très prisé des promeneurs et des traileurs.
Du bas des prairies situés à l'extrême nord du plateau de Saint-Nizier-du-Moucherotte, existent quelques points de vue plutôt confidentiels sur la cuvette grenobloise et les massifs des alentours. Ces découvertes sont prétextes à réaliser une belle boucle dans le vaste domaine des Vouillants, tout en côtoyant les ruines des Fermes Froussard, des Visons, et la Ferme Durand qui, elle, est toujours debout.
