Si la montée par le chemin du col de Vence pour le Mont Saint-Eynard est une véritable autoroute pour randonneurs les dimanches ensoleillés, ce n'est franchement pas le cas avec la variante présentée ici. Il faut dire qu'elle se mérite, surtout la dernière partie avant de retrouver l'itinéraire classique, mettant à mal les mollets les moins entrainés. Le passage final pour le sommet plaira aux amateurs de vires exposés, suivi d'une arrivée en apothéose grâce à un panorama époustouflant. Enfin, le retour à la belle et vaste Prairie du Parchet emprunte un sentier parfois raviné et bien connu des VTTistes locaux.
Sortie réalisée le vendredi 6 décembre 2019
Difficulté : T3 - Intérêt : ♥♥♥
Une piste monte alors en douceur rejoignant le bas de la Prairie du Parchet. Elle la contourne par la droite puis un sentier prend le relais. Après la remontée d'une croupe proposant quelques points de vue, il finit vers 880m par virer sur la gauche à l'horizontale, constituant le trajet du retour.
Mais pour l'heure, c'est une sente moins tracée partant sur la droite qui marque le début des hostilités. Les lacets se veulent serrés sur une pente particulièrement abrupte, où une végétation un peu récalcitrante freine la progression déjà pénible. Sur le haut, il est très tentant de rejoindre un balisage jaune indiquant de tourner à droite... mais c'est à éviter pour ne pas se batailler ensuite avec les vernes et autres arbustes piquants. Il suffit donc de grimper en diagonale en partant d'un peu plus bas, avant de retrouver un couloir bien tracé.
Un petit bloc invite ensuite de partir sur la gauche où il faut franchement grimper dré dans le pentu. Et que le terrain soit sec ou non, ça mène à la même conclusion : c'est l'instant galère de la randonnée ! Heureusement, c'est plutôt court et la trace se termine non loin de la jonction du sentier du Pas Guiguet et du GR 9.
Un peu de repos s'impose avant de monter tranquillement ce dernier jusqu'à une terrasse où sont taillés des galeries. Il est possible alors de rejoindre facilement le sommet du Rocher du Bret par un bon sentier après la montée des escaliers surmontant la falaise. Mais il est conseillé, si l'on n'a pas le vertige, de rejoindre un vieux mur au nord-ouest de la plateforme où démarre un sentier. Il mène à de courts gradins herbeux suivis d'une vire filant à gauche. Après un court passage exposé équipé d'un anneau pour s'assurer, un raidillon amène à la cime.
La contemplation du vaste panorama laisse ensuite place à la rêverie. Elle est coupée avec l'arrivée d'un jeune traileur qui m'explique qu'il est également passé par le Parchet. Je finis d'ailleurs par reconnaitre ce garçon en lisant parfois ses aventures dans ce blog. Également amateur des sentiers secrets du secteur, il en profite pour me dévoiler un vieil itinéraire du côté du Quichat, situé non loin d'ici à vol d'oiseau. Il va s'en dire que cette information n'est pas tombée dans l'oreille d'un sourd !
La descente par le GR se fait en toute sérénité, hands in pockets. Mais un sentier démarrant à un lacet vers 900m invite à le quitter. Après quelques mètres, il se met brusquement à remonter et traverse quelques ravines dominées par une paroi peu rassurante de roche friable. Et la boucle est bouclée en retrouvant le départ de la raide sente de la montée vers 880m.
De retour à l'arrêt de bus de Bâtonnière et ayant encore du temps à perdre, j'en profite pour redescendre dans la vallée par des chemins de traverse. L'arrivée au quartier de Montfleury se fera d'ailleurs par l'étonnant et impressionnant escalier du Père Dumas.
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